Acclamé à sa sortie en 2003, XIII était un pionnier. L'adaptation façon FPS de la BD de Vance et Van Hamme affichait un Cel Shading vibrant, proposait une campagne rythmée et intéressante avec un arsenal mastoc, de nombreux gadgets, une bonne interaction avec le décor et même le droit de prendre un PNJ en otage. Ajoutez à cela un multijoueur local très fun, et vous aviez un cocktail digne d'un James Bond ou d'un Jason Bourne. Dix-sept ans plus tard, les initiales J et B feront davantage penser à des boissons fortement alcoolisées - pour oublier - qu'aux as de l'espionnage sur grand écran.PlayMagic et Microids avaient promis un remake. Si l'on met de côté un visuel à-peu-près à jour, moins cartoon mais pas désagréable grâce à ses effets de lumière, cela respire surtout la remasterisation parodique et baignant dans un jus périmé depuis longtemps. La campagne entre action et infiltration, très fidèle, donc délicieusement rétro et dirigiste, souffre de bugs innombrables, certains obligeant à relancer le jeu et refaire des sections entières en dépit du bon sens, d'animations inimaginables en 2020 (Marion Cotillard meurt mieux que vos ennemis), de bugs et de problèmes de sons dignes d'une pré-alpha. Quant au multi local jusqu'à quatre en écran partagé, s'il daigne se lancer, c'est pour, thème de l'amnésie oblige, seulement trois maps en match à mort solo et par équipe. Bref, ce XIII ne porte pas vraiment bonheur et si vous vous en souvenez dans dix-sept ans, ce sera un exploit.
TEST de XIII : Du comic strip au trip tragique
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12 novembre 2020